

Everything They Don't Know About Us: Chapitre Un
Sa longue cape noire traînant sur le sol en pierre grises de l'école, Draco Malefoy se rendait d'un pas traînant en direction de la Grande Salle. Il n'avait aucune envie de voir les visages curieux et méprisants des différents élèves de Poudlard. Depuis la grande bataille qui avait alors opposé les troupes de Mangemorts de Voldemort aux Aurors du Ministère de la Magie et aux élèves de premier cycle de Poudlard, tout le monde s'appliquait à regarder le Malefoy d'un ½il à la fois curieux, méprisant et craintif. Tout cela, à cause de son père qui, du temps de la gloire du Seigneur des Ténèbres, arborait la Marque maudite à son bras gauche.
Il s'agissait désormais d'un symbole de honte infinie et de déshonneur dans la communauté des sorciers. La seule raison qui lui avait valu une réintégration en son sein ainsi qu'au sein même de l'école de sorcellerie Poudlard, c'était parce que Saint Potter avait daigné, dans sa plus grande générosité, venir témoigner à son jugement. Il avait dit, de sa voix traînante et insupportable, que « l'accusé » avait été manipulé par Voldemort et qu'il n'avait pas pleinement conscience de ce qu'il faisait. Il avait également ajouté « Il a combattu à nos côté lors de l'attaque de Poudlard, bien qu'il se soit enfuit à la fin. » Saint Potter avait sans doute oublié le moment ou ils étaient dans la Salle sur Demande enflammée, ou tout simplement, s'était-il souvenu de ce que Malefoy avait fait pour lui dans le manoir, lorsque Bellatrix Lestrange lui avait demandé si le garçon défiguré en face de lui était bien Harry Potter. Ou peut-être, en croisant ce jour là le regard désespéré de Narcissa Malefoy, s'était-il souvenu de la façon dont elle avait mentit à Lord Voldemort dans la Forêt Interdite.
Quoi qu'il en soit, Draco Malefoy se rendait dans la Grande Salle, flanqué de ses camarades : Parkinson, Zabini et Nott. Lorsqu'il franchit les lourdes portes de bois de ladite Salle, il sentit une main décharnée agripper son bras droit. Il se retourna lentement, plantant son regard dans celui de Rusard, un vieux Carcmol au crâne luisant et dégarni, toujours suivit de sa chatte : Miss Teigne.
« -Vous avez de la visite. Dit-il de sa voix caverneuse.
-Et qui est-ce ? Demanda le jeune homme d'un ton impérieux.
-Vos parents. »
Rusard tira sur la manche du Malefoy, l'obligeant à le suivre, et l'entraîna dans le hall d'entrée du château.
Malefoy leva les yeux, rencontrant ceux durs et froids de son père. Celui-ci, avait une barbe naissante qui recouvrait le bas de son visage. Des poches rouges s'épanouissaient sous ses yeux et ses longs cheveux blonds étalés sur ses épaules tombaient en mèches désordonnées le long de son visage pointu. Il avait déjà endossé la combinaison grise rayée noire de la prion d'Azkaban, et des chaînes métalliques gravée de toutes sortes de runes encerclaient ses poignets, laissant leur chaire à vif.
« -Ton père part pour Azkaban aujourd'hui, annonça une petite voix, en attendant son jugement... »
Narcissa Malefoy s'était avancée, sortant du dos de son mari. Elle était vêtue d'une robe noire et la capuche de sa cape de sorcier dissimulait ses longs cheveux blonds. Elle projetait une étrange ombre sur son visage fin et lui donnait un air inquiétant.
« -Il est venu pour te dire au revoir. »
Draco regarda tour à tour son père et sa mère. Il fit quelques pas en avant et se planta devant son père. Le jeune homme le regarda un instant, puis constatant qu'il n'esquissait aucun geste, il se contenta de peindre un sourire ravi sur son visage.
« -Bien, au-revoir Père. »
Narcissa parût choquée et un hoquet de stupeur s'échappa de sa bouche tandis que son mari restait stoïque. Draco recula, établissant une distance exagérée entre lui et son père. Il ricana discrètement face au manque de réaction de celui-ci, se disant qu'au fond, il fallait s'y attendre.
Il sursauta imperceptiblement lorsque qu'il entendit sa voix grave et mesurée raisonner entre les murs du château.
« -Narcissa, veux-tu bien te retirer, ainsi que nos amis Dawlish et Shackelbolt ? J'aimerais avoir une conversation privée avec Draco. »
La mère de Draco partit et entraîna avec elle les deux Aurors présents qui, bien que réticents, finirent par sortir du château ; lançant tout de même des regards intimidants à Lucius. Celui-ci se tourna lentement vers son fils et lui fit signe de s'approcher, ce qu'il fit.
« -Nous n'avons pas beaucoup de temps Draco...
-Ça tombe bien, je n'ai rien à vous dire. Lança le jeune homme, un brin agacé par l'air de Saint qu'affichait son père.
-Ne soit pas si formel, c'est sans doute la dernière fois que nous nous voyons et j'aimerais profiter de cet instant autant que possible.
-Vous n'aviez qu'à le faire durant les dix-sept années précédentes. Ah mais non... Je suis si naïf. Vous étiez bien trop occupé à me répéter de détester les moldus et les sangs-de-bourbes pour vous rendre compte que ça n'avait jamais été ce que je voulais !
-Et qu'est-ce que tu veux Draco, qu'est-ce que tu attends de moi ? Lui demanda Lucius, sa voix se transformant en chuchotement au fur et à mesure que les mots sortaient de sa bouche.
-Je n'attends plus rien de vous. »
Lucius s'approcha doucement de son fils, l'étreignant comme il le pouvait, ses poignet étant enchaînés. Voyant que son fils ne lui rendait pas son étreinte, il le lâcha à contre c½ur. La déception et le désespoir avaient pris place dans son regard. Il inspira longuement avant de déclarer :
« -Je suis désolé Draco.
-Moi aussi je suis désolé. Lança celui-ci d'un ton calme et maîtrisé. Je suis désolé d'avoir perdu la famille que j'avais et celle que j'aurais pu avoir. »
Les Aurors revinrent rapidement chercher Lucius. Il partit avec eux, se retournant de temps à autres pour observer son fils qui lui, gardait obstinément le regard fixé sur la balustrade du grand escalier. Il en détourna son regard un instant tandis qu'en se retournant pour prendre le chemin de le Grande Salle, il croisa accidentellement les yeux gris de son père et crut y voir une larme.
La sonnerie retentit soudainement, sortant le jeune homme de sa léthargie. Il ramassa son sac qu'il avait inconsciemment laissé tombé à terre et se précipita vers son premier cour de la journée : Potion.
Lorsqu'il entra dans la salle, une chaleur étouffante y régnait. Les persienne, qui plongeaient du temps du professeur Rogue la salle dans une obscurité inquiétante, étaient à présent grandes ouvertes. Du matériel était disposé sur chaque paillasse et les élèves commençaient à entrer. Ils s'installèrent tous tandis que Draco se rendait compte qu'il ne restait qu'une paillasse, celle de Saint Potter
Il alla y déposer ses affaires, malgré l'envie subite qui lui avait prise de sortir de la pièce, et s'installa sans même accorder un regard au jeune homme qui lui, s'appliquait à en faire de même.
Le professeur Slughorn entra précipitamment dans la salle et posa négligemment sa mallette sur le bord de son bureau. Il émit un petit rire nerveux et essuya son crâne luisant avec un mouchoir blanc, tout droit sortit de sa jacket en velours rouge qui menaçait de craquer sous la pression que lui infligeait l'énorme ventre du professeur.
« -Bien... Commença-t-il de sa voix feutrée. J'imagine que vous êtes tous enchantés de revenir à Poudlard, n'est-ce pas ? Il eut un nouveau rire nerveux et épongea son front de plus belle. Vous savez, si vous êtes des élèves exemplaires, le Club de Slug est toujours ouvert ! Il se racla la gorge et parla de nouveau. Bien... Aujourd'hui, nous allons exécuter une potion relativement simple, du niveau d'un première année, juste pour vérifier que vous avez toujours de solides bases. Il s'agira de la potion pour l'amnésie. Vous savez, j'en suis certain, que ses effets peuvent être dangereux si elle n'est pas parfaitement exécutée... Aussi, je vous déconseille fortement d'en boire ne serais-ce qu'une seule goutte... Hum, bien... Hum allez-y, préparez votre potion. Vous m'en apporterez une fiole à la fin du cours, afin que je puisse la noter... Hum... Bonne chance... »
Le professeur Slughorn fit un geste avec sa baguette et les étapes de la préparation s'affichèrent au tableau.
POTION D'AMNESIE
INGREDIENTS NECESSAIRES :
-Eau du fleuve Léthé
-Baies de gui
-Brins de valériane
-Ingrédient standard
ETAPES DE REALISATION :
-Ajouter 2 gouttes d'eau du fleuve Léthé dans le chaudron
-Faire chauffer à feu doux pendant 20 secondes
-Ajouter 2 brins de valériane dans le chaudron
-Remuer 3 fois dans le sens des aiguilles d'une montre
-Agiter la baguette
-Laisser infuser la potion
-Ajouter 2 mesures de l'ingrédient standard dans le mortier
-Ajouter 4 baies de gui dans le mortier
-Écraser avec le pilon pour obtenir une poudre moyenne à fine
-Ajouter 2 pincées du mélange écrasé dans le chaudron
-Remuer 5 fois dans le sens inverse des aiguilles d'une montre
-Agiter la baguette pour terminer la potion
Le jeune homme lut et relut avec attention la liste d'ingrédients et les étapes de réalisation, mais malgré toute la concentration dont il faisait preuve, il ne parvenait pas à comprendre le moindre mot écrit sur le tableau noir.
Il versa une goutte d'eau du fleuve Léthé, puis deux, tout en repensant au visage de son père. Il était presque certain d'avoir vu une larme couler de ses yeux gris. Il n'avait jamais vu son père pleurer. Lucius Malefoy avait toujours dit que pleurer était réservé au faibles, aux moldus, aux sangs-de-bourbe et aux sangs-mélés. Certainement pas aux sangs-purs, comme la noble famille Malefoy.
Une fois ses deux mesures d'ingrédient standard écrasées, il les versa dans son chaudron et remua cinq fois dans le sens des aiguilles d'une montre.
Il lui était totalement impossible de se concentrer sur sa potion, et il s'en rendit compte lorsqu'il remarqua qu'elle avait viré au noir, au lieu d'être violette et légèrement translucide. Il soupira discrètement puis tourna la tête vers Goyle et constata que même LUI avait réussit à fabriquer sa potion.
Le jeune homme posa sa baguette sur sa paillasse, il sentait une désagréable sensation lui tordre l'estomac. Il pensa à sa mère, à la mine déconfite qu'elle avait affiché en voyant que même l'imminente arrestation de son père ne l'avait pas rapproché de lui. Narcissa Malefoy avait toujours été prête à tout sacrifier pour sa famille et il le savait bien. Cependant, il se trouve qu'elle devait être à court d'idée pour rapprocher son mari et son fils, puis que Lucius Malefoy serait très certainement enfermé à Azkaban pour le restant de ses jours et que son fils unique s'était contenté de lui sourire en lui disant au-revoir, comme s'il ne s'agissait là que d'une situation parfaitement logique et contrôlée voir même amusante.
Toujours accroché au rebord de sa paillasse, Draco se mit à penser que son père avait largement mérité l'attitude qu'il avait adopté une heure plus tôt. Puis, une agaçante petite voix suraiguë lui intima que « Non, ton attitude était totalement injustifiées et répréhensible. Tu t'es très mal comporté avec ton père. C'est grâce à lui que tu sais tout ce que tu sais. C'est grâce à lui que ta mère et toi vous êtes toujours en vie. Parce qu'il a laissé son égo de côté pour vous sauver, face à Tu-Sais-Qui. »
« -Non ! »
Tous les élèves se tournèrent vers lui, le dévisageant comme s'il s'agissait d'un fou évadé. Il se racla bruyamment la gorge tandis qu'une bulle du liquide noir dans son chaudron explosait, répandant une infâme odeur de pourriture dans toute la salle.
C'est sur cette note plus qu'embarrassante que se termina le cour de potion. Chaque élève donna une fiole remplie de liquide plus ou moins violet au professeur Slughorn, sauf lui, qui rendait une infâme bouille noire avec des bulles qui explosent.
« -Malefoy... Dit Slughorn en grimaçant. Qu'est-ce au juste ?
-Une potion pour l'amnésie.
-Hum... Oui... Je vois... Hum... Comment dire...
-Je sais, le coupa Draco, je n'ai besoins d'aucun commentaire de votre part. »
Sous l'½il surprit de son professeur, Draco quitta précipitamment la salle en prenant soin de claquer la petite porte en bois. Il marcha d'un pas rapide en direction des serres, pour son cour de Botanique avec Madame Chourave. Sa cape traîna derrière lui et emporta dans son sillage les épines de pins qui se répandaient abondement sur le sol boueux.
Lorsqu'il arriva aux serres, il fut surprit de constater qu'elle étaient vides. Il eut l'espoir que le cour soit annulé et qu'il pourrait aller se réfugier dans la salle commune de Serpentard, jusqu'à ce qu'il voit Mc Gonagall arriver en lui lançant un regard sévère.
« -Monsieur Malefoy ! S'indigna-t-elle. N'avez-vous pas cour de Botanique, à cette heure-ci ?
-Si, mais vous voyez bien qu'ils ne sont pas là. Se contenta-t-il de répondre, essayant tant bien que mal de contrôler l'agacement qui perçait dans sa voix.
-Eh bien, jetez donc un coup d'½il près de la Forêt Interdite monsieur Malefoy. Vous y trouverez sans doute ce que vous cherchez... »
Se retenant à grandes peines de lui lancer une remarque cinglante, le jeune homme lui offrit un sourire crispé et se dirigea d'un pas pressé en direction de la lisière de la Forêt Interdite. Il savais, après tout ce qui s'était passé au cours des deux années précédentes, que la charmante Pomona Chourave ne perdrait pas une seule occasion d'enlever des points à Serpentard.
Lorsqu'il arriva à destination, Draco entendit distinctement la voix de son professeur de Botanique énoncer les consignes de l'exercice. Il profita donc de ce moment pour aller se glisser entre Parkinson et Zabini.
« -Bien ! S'exclama la Botaniste. Il me semble que tout est très clair, je vais donc procéder au tirage au sort, veuillez reculer s'il-vous-plais. »
D'un air concentré, elle agita sa baguette au dessus de son chapeau rapiécé remplit de morceaux de parchemins et l'air satisfaite, se raclant la gorge, dit :
« -Granger et Zabini, vous chercherez le Géranium Dentu. Elle répéta la même opération. Patil et Goyle, Tentacula Vénéneuse. Potter et Greengrass, Dictam. Brown et Bulstrode faîtes bien attention au Filet du Diable ! Thomas et Malefoy, Voltiflor. Londubat et Nott, Alihotsy. Finnigan et Parkinson, Bubobulb. Ce qui nous laisse... Monsieur Weasley et mademoiselle Davis, avec la Branchiflore ! N'oubliez pas, si vous ne pouvez pas trouver votre plante dans la Forêt Interdite, expliquez clairement pourquoi, et si vous le pouvez, prélevez un échantillon ! Hum, sauf vous, mesdemoiselles Brown et Busltrode, ce serait bien trop dangereux ! Bref, vous avez une heure et demie, à vos baguettes... Allez-y ! »
Face à l'engouement soudain du professeur Chourave, personne ne réagit. Ce n'est que lorsque d'étranges plaques rouges vinrent tinter le haut de ses pommettes que les élèves se décidèrent à agir. Gryffondor et Serpentard lançaient des jurons à peine audibles tout en se dirigeant par groupe de deux dans la forêt, tandis que Pomona Chourave prenait place sur une souche d'arbre, visiblement fière d'elle.
Draco n'était pas revenu dans la forêt interdite, depuis ce qui lui sembla être une éternité. Aussi, fut-il surprit de constater qu'elle n'avait pas du tout changé. Il y avait toujours les mêmes souches d'arbres entremêlées et recouvertes d'une épaisse mousse verdâtre, grouillant d'insectes en tous genres. Les feuillages des arbres, de plus en plus resserrés à mesure qu'il s'avançait dans la forêt, commençaient à masquer la lumière, seuls de faibles rayons de soleil parvenaient à les traverser. À quelques centimètres de son pied, il repéra un Botruc, prêt à l'attaquer pour se défendre. Il se décala rapidement : il ne conservait pas un très bon souvenir du cour de Soins aux Créatures Magiques avec les Botrucs. Une odeur d'herbe fraîche et de terre battue envahit l'air, tandis qu'une légère brise faisait s'envoler en un tourbillon les feuilles mortes qui jonchaient le sol.
Dean Thomas s'arrêta soudain, pointant du doigt un arbre recouvert de sorte de lianes épaisses et noires. Le jeune homme s'en approcha doucement, d'un pas incertain, jusqu'à ce que la voix de Draco résonne entre les feuillages.
« -Arrête toi imbécile ! Comment peux-tu être sûr que ce n'est pas un Filet du Diable ? »
Dean s'arrêta net, une goutte de sueur perlant à sa tempe. Il déglutit avec difficulté, se retournant vers Draco, le gratifiant d'un sourire reconnaissant. Le jeune homme recula précautionneusement, ne quittant pas l'arbre des yeux.
« -Comment pourrait-on être certains que ce n'en est pas un ? Interrogea-t-il la voix tremblante.
-On a qu'à lui lancer un truc, si c'est un Filet du Diable, il devrait réagir et le serrer entre ses... L'entourer avec ses lianes. »
Dean hocha énergiquement la tête et tandis un gros morceau de bois au Malefoy. Celui-ci le dévisagea puis tout en soupirant d'un air las, pris la branche et la jeta contre la plante. Tous deux restèrent pantois, attendant une quelconque réaction, mais rien ne se produisit. Dean soupira alors bruyamment et se mit à rire sous le regard ennuyé de Draco.
« -On s'est inquiétés pour rien, c'est un véritable Voltiflor !S'exclama Dean. »
Tandis que le jeune homme s'affairait à prendre un échantillon de la plante et à inscrire son compte rendu sur un morceau de parchemin, Draco remarqua un autre binôme penchés sur un plan de fleurs blanches aux stries violettes. Il reconnu la fille comme étant Daphné Greengrass, une élève de sa maison, et présumait le garçon comme étant Saint Potter, le Survivant.
Alors qu'ils collectaient chacun un échantillon de ce qu'il pensait être de la fleur de Dictam, le jeune homme remarqua qu'un étrange livre à la couverture beige enluminée était tombé par terre, à côté de Potter. Il jeta un furtif regard à son binôme, celui-ci ne semblait même pas avoir remarqué qu'un autre groupe les avait rejoint.
« -C'est bon ! S'écria Dean tout en époussetant sa robe de sorcier. J'ai tout ce qu'il faut, on peut retourner à la lisière. Il jeta un bref coup d'½il à sa montre. De toute façon il ne reste plus qu'un quart d'heure.
-Pardon ?! S'écria à son tour le jeune Malefoy. Seulement un quart d'heure ? Nan mais sérieusement, on a déjà mis presque une heure à venir ici, on aura pas le temps de rentrer !
-Hum... C'est à dire qu'on s'arrêtait toutes les deux minutes pour chercher alors je pense que ça nous a considérablement ralentis. Si on marche vite, on devrait... »
Dean restât pantois devant les pousses de Voltiflor. Malefoy était déjà parti, l'abandonnant au c½ur de la forêt interdite. Contemplant son parchemin orné de son devoir et des noms « Thomas » et « Malefoy », il soupira, se disant qu'au fond, de la part d'un Serpentard : il fallait s'y attendre.
Il versa une goutte d'eau du fleuve Léthé, puis deux, tout en repensant au visage de son père. Il était presque certain d'avoir vu une larme couler de ses yeux gris. Il n'avait jamais vu son père pleurer. Lucius Malefoy avait toujours dit que pleurer était réservé au faibles, aux moldus, aux sangs-de-bourbe et aux sangs-mélés. Certainement pas aux sangs-purs, comme la noble famille Malefoy.
Une fois ses deux mesures d'ingrédient standard écrasées, il les versa dans son chaudron et remua cinq fois dans le sens des aiguilles d'une montre.
Il lui était totalement impossible de se concentrer sur sa potion, et il s'en rendit compte lorsqu'il remarqua qu'elle avait viré au noir, au lieu d'être violette et légèrement translucide. Il soupira discrètement puis tourna la tête vers Goyle et constata que même LUI avait réussit à fabriquer sa potion.
Le jeune homme posa sa baguette sur sa paillasse, il sentait une désagréable sensation lui tordre l'estomac. Il pensa à sa mère, à la mine déconfite qu'elle avait affiché en voyant que même l'imminente arrestation de son père ne l'avait pas rapproché de lui. Narcissa Malefoy avait toujours été prête à tout sacrifier pour sa famille et il le savait bien. Cependant, il se trouve qu'elle devait être à court d'idée pour rapprocher son mari et son fils, puis que Lucius Malefoy serait très certainement enfermé à Azkaban pour le restant de ses jours et que son fils unique s'était contenté de lui sourire en lui disant au-revoir, comme s'il ne s'agissait là que d'une situation parfaitement logique et contrôlée voir même amusante.
Toujours accroché au rebord de sa paillasse, Draco se mit à penser que son père avait largement mérité l'attitude qu'il avait adopté une heure plus tôt. Puis, une agaçante petite voix suraiguë lui intima que « Non, ton attitude était totalement injustifiées et répréhensible. Tu t'es très mal comporté avec ton père. C'est grâce à lui que tu sais tout ce que tu sais. C'est grâce à lui que ta mère et toi vous êtes toujours en vie. Parce qu'il a laissé son égo de côté pour vous sauver, face à Tu-Sais-Qui. »
« -Non ! »
Tous les élèves se tournèrent vers lui, le dévisageant comme s'il s'agissait d'un fou évadé. Il se racla bruyamment la gorge tandis qu'une bulle du liquide noir dans son chaudron explosait, répandant une infâme odeur de pourriture dans toute la salle.
C'est sur cette note plus qu'embarrassante que se termina le cour de potion. Chaque élève donna une fiole remplie de liquide plus ou moins violet au professeur Slughorn, sauf lui, qui rendait une infâme bouille noire avec des bulles qui explosent.
« -Malefoy... Dit Slughorn en grimaçant. Qu'est-ce au juste ?
-Une potion pour l'amnésie.
-Hum... Oui... Je vois... Hum... Comment dire...
-Je sais, le coupa Draco, je n'ai besoins d'aucun commentaire de votre part. »
Sous l'½il surprit de son professeur, Draco quitta précipitamment la salle en prenant soin de claquer la petite porte en bois. Il marcha d'un pas rapide en direction des serres, pour son cour de Botanique avec Madame Chourave. Sa cape traîna derrière lui et emporta dans son sillage les épines de pins qui se répandaient abondement sur le sol boueux.
Lorsqu'il arriva aux serres, il fut surprit de constater qu'elle étaient vides. Il eut l'espoir que le cour soit annulé et qu'il pourrait aller se réfugier dans la salle commune de Serpentard, jusqu'à ce qu'il voit Mc Gonagall arriver en lui lançant un regard sévère.
« -Monsieur Malefoy ! S'indigna-t-elle. N'avez-vous pas cour de Botanique, à cette heure-ci ?
-Si, mais vous voyez bien qu'ils ne sont pas là. Se contenta-t-il de répondre, essayant tant bien que mal de contrôler l'agacement qui perçait dans sa voix.
-Eh bien, jetez donc un coup d'½il près de la Forêt Interdite monsieur Malefoy. Vous y trouverez sans doute ce que vous cherchez... »
Se retenant à grandes peines de lui lancer une remarque cinglante, le jeune homme lui offrit un sourire crispé et se dirigea d'un pas pressé en direction de la lisière de la Forêt Interdite. Il savais, après tout ce qui s'était passé au cours des deux années précédentes, que la charmante Pomona Chourave ne perdrait pas une seule occasion d'enlever des points à Serpentard.
Lorsqu'il arriva à destination, Draco entendit distinctement la voix de son professeur de Botanique énoncer les consignes de l'exercice. Il profita donc de ce moment pour aller se glisser entre Parkinson et Zabini.
« -Bien ! S'exclama la Botaniste. Il me semble que tout est très clair, je vais donc procéder au tirage au sort, veuillez reculer s'il-vous-plais. »
D'un air concentré, elle agita sa baguette au dessus de son chapeau rapiécé remplit de morceaux de parchemins et l'air satisfaite, se raclant la gorge, dit :
« -Granger et Zabini, vous chercherez le Géranium Dentu. Elle répéta la même opération. Patil et Goyle, Tentacula Vénéneuse. Potter et Greengrass, Dictam. Brown et Bulstrode faîtes bien attention au Filet du Diable ! Thomas et Malefoy, Voltiflor. Londubat et Nott, Alihotsy. Finnigan et Parkinson, Bubobulb. Ce qui nous laisse... Monsieur Weasley et mademoiselle Davis, avec la Branchiflore ! N'oubliez pas, si vous ne pouvez pas trouver votre plante dans la Forêt Interdite, expliquez clairement pourquoi, et si vous le pouvez, prélevez un échantillon ! Hum, sauf vous, mesdemoiselles Brown et Busltrode, ce serait bien trop dangereux ! Bref, vous avez une heure et demie, à vos baguettes... Allez-y ! »
Face à l'engouement soudain du professeur Chourave, personne ne réagit. Ce n'est que lorsque d'étranges plaques rouges vinrent tinter le haut de ses pommettes que les élèves se décidèrent à agir. Gryffondor et Serpentard lançaient des jurons à peine audibles tout en se dirigeant par groupe de deux dans la forêt, tandis que Pomona Chourave prenait place sur une souche d'arbre, visiblement fière d'elle.
Draco n'était pas revenu dans la forêt interdite, depuis ce qui lui sembla être une éternité. Aussi, fut-il surprit de constater qu'elle n'avait pas du tout changé. Il y avait toujours les mêmes souches d'arbres entremêlées et recouvertes d'une épaisse mousse verdâtre, grouillant d'insectes en tous genres. Les feuillages des arbres, de plus en plus resserrés à mesure qu'il s'avançait dans la forêt, commençaient à masquer la lumière, seuls de faibles rayons de soleil parvenaient à les traverser. À quelques centimètres de son pied, il repéra un Botruc, prêt à l'attaquer pour se défendre. Il se décala rapidement : il ne conservait pas un très bon souvenir du cour de Soins aux Créatures Magiques avec les Botrucs. Une odeur d'herbe fraîche et de terre battue envahit l'air, tandis qu'une légère brise faisait s'envoler en un tourbillon les feuilles mortes qui jonchaient le sol.
Dean Thomas s'arrêta soudain, pointant du doigt un arbre recouvert de sorte de lianes épaisses et noires. Le jeune homme s'en approcha doucement, d'un pas incertain, jusqu'à ce que la voix de Draco résonne entre les feuillages.
« -Arrête toi imbécile ! Comment peux-tu être sûr que ce n'est pas un Filet du Diable ? »
Dean s'arrêta net, une goutte de sueur perlant à sa tempe. Il déglutit avec difficulté, se retournant vers Draco, le gratifiant d'un sourire reconnaissant. Le jeune homme recula précautionneusement, ne quittant pas l'arbre des yeux.
« -Comment pourrait-on être certains que ce n'en est pas un ? Interrogea-t-il la voix tremblante.
-On a qu'à lui lancer un truc, si c'est un Filet du Diable, il devrait réagir et le serrer entre ses... L'entourer avec ses lianes. »
Dean hocha énergiquement la tête et tandis un gros morceau de bois au Malefoy. Celui-ci le dévisagea puis tout en soupirant d'un air las, pris la branche et la jeta contre la plante. Tous deux restèrent pantois, attendant une quelconque réaction, mais rien ne se produisit. Dean soupira alors bruyamment et se mit à rire sous le regard ennuyé de Draco.
« -On s'est inquiétés pour rien, c'est un véritable Voltiflor !S'exclama Dean. »
Tandis que le jeune homme s'affairait à prendre un échantillon de la plante et à inscrire son compte rendu sur un morceau de parchemin, Draco remarqua un autre binôme penchés sur un plan de fleurs blanches aux stries violettes. Il reconnu la fille comme étant Daphné Greengrass, une élève de sa maison, et présumait le garçon comme étant Saint Potter, le Survivant.
Alors qu'ils collectaient chacun un échantillon de ce qu'il pensait être de la fleur de Dictam, le jeune homme remarqua qu'un étrange livre à la couverture beige enluminée était tombé par terre, à côté de Potter. Il jeta un furtif regard à son binôme, celui-ci ne semblait même pas avoir remarqué qu'un autre groupe les avait rejoint.
« -C'est bon ! S'écria Dean tout en époussetant sa robe de sorcier. J'ai tout ce qu'il faut, on peut retourner à la lisière. Il jeta un bref coup d'½il à sa montre. De toute façon il ne reste plus qu'un quart d'heure.
-Pardon ?! S'écria à son tour le jeune Malefoy. Seulement un quart d'heure ? Nan mais sérieusement, on a déjà mis presque une heure à venir ici, on aura pas le temps de rentrer !
-Hum... C'est à dire qu'on s'arrêtait toutes les deux minutes pour chercher alors je pense que ça nous a considérablement ralentis. Si on marche vite, on devrait... »
Dean restât pantois devant les pousses de Voltiflor. Malefoy était déjà parti, l'abandonnant au c½ur de la forêt interdite. Contemplant son parchemin orné de son devoir et des noms « Thomas » et « Malefoy », il soupira, se disant qu'au fond, de la part d'un Serpentard : il fallait s'y attendre.
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Salut salut!
Ben J'espère que ce chapitre vous a plu! Oui, je sais, pas encore de Drarry....
Mais bon, faut avouer que ce ne serait pas crédible du tout....
Bref, je m'excuse du temps que j'ai mis à poster ce premier chapitre, mais je n'avais
vraiment pas le temps d'aller sur skyrock...
Donc... J'ai hâte d'avoir vos avis tout ça tout ça, et je suis très
curieuse de savoir ce que vous pensez qu'il va se passer après! ^^